Après une (très) longue pause... suite à l'impossibilité de reprendre en main ce petit blog... je vous annonce mon déménagement !
C'est par ici que ça se passe : par là
dimanche 27 mai 2012
dimanche 15 avril 2012
Dimanche poétique # 111
Que diriez-vous d'un poème de Maurice Carême ?
Deux petits éléphants
C'était deux petits éléphants,
Deux petits éléphants tout blancs.
Lorsqu'ils mangeaient de la tomate,
Ils devenaient tout écarlates.
Dégustaient-ils un peu d'oseille,
On les retrouvait vert bouteille.
Suçaient-ils une mirabelle,
Ils passaient au jaune de miel.
On leur donnait alors du lait :
Ils redevenaient d'un blanc tout frais.
Mais on les gava, près d'Angkor,
Pour le mariage d'un raja,
D'un grand sachet de poudre d'or.
Et ils brillèrent, ce jour-là,
D'un tel éclat que plus jamais,
Même en buvant des seaux de lait,
Ils ne redevinrent tout blancs,
Ces jolis petits éléphants.
Deux petits éléphants
C'était deux petits éléphants,
Deux petits éléphants tout blancs.
Lorsqu'ils mangeaient de la tomate,
Ils devenaient tout écarlates.
Dégustaient-ils un peu d'oseille,
On les retrouvait vert bouteille.
Suçaient-ils une mirabelle,
Ils passaient au jaune de miel.
On leur donnait alors du lait :
Ils redevenaient d'un blanc tout frais.
Mais on les gava, près d'Angkor,
Pour le mariage d'un raja,
D'un grand sachet de poudre d'or.
Et ils brillèrent, ce jour-là,
D'un tel éclat que plus jamais,
Même en buvant des seaux de lait,
Ils ne redevinrent tout blancs,
Ces jolis petits éléphants.
dimanche 8 avril 2012
Dimanche poétique # 110
Aujourd'hui, c'est le jour de Pâques...
Aujourd'hui, je suis sur la route pour une visite à la famille...
Aujourd'hui, je ne mangerai pas de chocolat, mais sûrement de la "colombe" (le gâteau traditionnel italien de Pâques, pas l'oiseau)...
Aujourd'hui, je partage une chanson enfantine qui parle de poule (pas celle en chocolat que je ne mangerai pas !) et qui fait rire ma petite puce. D'accord, elle n'a que six mois et ne comprend pas, mais elle adore !
Une poule sur un mur,
Qui picotait du pain dur,
Picoti, picota,
Lève la queue et puis s'en va.
Aujourd'hui, je suis sur la route pour une visite à la famille...
Aujourd'hui, je ne mangerai pas de chocolat, mais sûrement de la "colombe" (le gâteau traditionnel italien de Pâques, pas l'oiseau)...
Aujourd'hui, je partage une chanson enfantine qui parle de poule (pas celle en chocolat que je ne mangerai pas !) et qui fait rire ma petite puce. D'accord, elle n'a que six mois et ne comprend pas, mais elle adore !
Une poule sur un mur,
Qui picotait du pain dur,
Picoti, picota,
Lève la queue et puis s'en va.
dimanche 1 avril 2012
Dimanche poétique # 109
En ce premier jour d'avril, je vous propose un poème de circonstance, un poème de poisson.
Poisson
Les poissons, les nageurs, les bateaux
Transforment l'eau.
L'eau est douce et ne bouge
Que pour ce qui la touche.
Le poisson avance
Comme un doigt dans un gant,
Le nageur danse lentement
Et la voile respire.
Mais l'eau douce bouge
Pour ce qui la touche,
Pour le poisson, pour le nageur, pour le bateau
Qu'elle porte
Et qu'elle emporte.
Paul Eluard
Poisson
Les poissons, les nageurs, les bateaux
Transforment l'eau.
L'eau est douce et ne bouge
Que pour ce qui la touche.
Le poisson avance
Comme un doigt dans un gant,
Le nageur danse lentement
Et la voile respire.
Mais l'eau douce bouge
Pour ce qui la touche,
Pour le poisson, pour le nageur, pour le bateau
Qu'elle porte
Et qu'elle emporte.
Paul Eluard
dimanche 25 mars 2012
Dimanche poétique # 108
Pour aujourd'hui, voici un poème enfantin, tout léger...
Pomme et poire
Pomme et poire
Dans l'armoire
Fraise et noix
Dans le bois
Sucre et pain
Dans ma main
Plume et colle
Dans l'école
Et le faiseur de bêtises
Bien au chaud dans ma chemise.
Luc Bérimont
Et vous quel a été votre favori du jour ?
Pomme et poire
Pomme et poire
Dans l'armoire
Fraise et noix
Dans le bois
Sucre et pain
Dans ma main
Plume et colle
Dans l'école
Et le faiseur de bêtises
Bien au chaud dans ma chemise.
Luc Bérimont
Et vous quel a été votre favori du jour ?
dimanche 18 mars 2012
Dimanche poétique # 107
Voici un texte que je viens de découvrir...
Les rainettes, le soir
I
Rauques étaient les voix
Des rainettes le soir,
Là où l'eau du bassin, coulant sans bruit,
Brillait dans l'herbe.
Et rouge était le ciel
Dans les verres vides,
Tout un fleuve la lune
Sur la table terrestre.
Prenaient ou non nos mains,
La même abondance.
Ouverts ou clos nos yeux,
La même lumière.
II
Ils s'attardaient, le soir,
Sur la terrasse
D'où partaient les chemins, de sable clair,
Du ciel sans nombre.
Et si nue devant eux
Etait l'étoile,
Si proche était ce sein
Du besoin des lèvres
Qu'ils se persuadaient
Que mourir est simple,
Branche écartée pour l'or
De la figue mûre.
Yves Bonnefoy
Les rainettes, le soir
I
Rauques étaient les voix
Des rainettes le soir,
Là où l'eau du bassin, coulant sans bruit,
Brillait dans l'herbe.
Et rouge était le ciel
Dans les verres vides,
Tout un fleuve la lune
Sur la table terrestre.
Prenaient ou non nos mains,
La même abondance.
Ouverts ou clos nos yeux,
La même lumière.
II
Ils s'attardaient, le soir,
Sur la terrasse
D'où partaient les chemins, de sable clair,
Du ciel sans nombre.
Et si nue devant eux
Etait l'étoile,
Si proche était ce sein
Du besoin des lèvres
Qu'ils se persuadaient
Que mourir est simple,
Branche écartée pour l'or
De la figue mûre.
Yves Bonnefoy
dimanche 4 mars 2012
Dimanche poétique # 106
Aujourd'hui, je vous propose un texte dont le premier vers est connu de (presque) tous...
La terre
La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s'entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d'alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d'indulgence
A la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert
L'aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.
Paul Eluard
La terre
La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s'entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d'alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d'indulgence
A la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert
L'aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.
Paul Eluard
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