Avant que vous comptiez dix
Avant que vous comptiez dix
tout change : le vent ôte
cette clarté des hautes
tiges de maïs,
pour la jeter ailleurs ;
elle vole, elle glisse
le long d'un précipice
vers une clarté-soeur
qui déjà, à son tour,
prise par ce jeu rude,
se déplace pour
d'autres altitudes.
Et comme caressée
la vaste surface reste
éblouie sous ces gestes
qui l'avaient peut-être formée.
Rainer Maria RILKE (1875-1926)
Pour les autres participations, faites comme les autres dimanches : le lien se trouve dans la colonne de droite.
Avant que vous comptiez dix
tout change : le vent ôte
cette clarté des hautes
tiges de maïs,
pour la jeter ailleurs ;
elle vole, elle glisse
le long d'un précipice
vers une clarté-soeur
qui déjà, à son tour,
prise par ce jeu rude,
se déplace pour
d'autres altitudes.
Et comme caressée
la vaste surface reste
éblouie sous ces gestes
qui l'avaient peut-être formée.
Rainer Maria RILKE (1875-1926)
Pour les autres participations, faites comme les autres dimanches : le lien se trouve dans la colonne de droite.
2 commentaires:
Un poème que j'aime lire et relire, tant il sonne vrai, et me pousse à la rêverie... Tout change, est-ce un bien est-ce un mal, au fond, peut-être que rien ne change vraiment, les choses se déplacent, un peu comme les vagues de la mer, semblables et différentes, mais toujours éblouissantes...
Le changement de la nature sous l'effet de la lumière, du vent, des saisons...
Pourtant les romantiques ont chanté l'immuabilité de la nature par rapport à l'homme. Quant à la nature, son évolution ne se fait pas à l'échelle humaine.
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